La saponification est interprétée simplement par le processus de fabrication de savon. Il s’agit, en fait, du résultat d’une réaction chimique entre deux produits dont un corps gras et la soude caustique. À noter que le corps gras peut varier en fonction du résultat souhaité. En général, on utilise un mélange de beurres ou d’huiles végétales, les deux riches en acides gras. En ce qui concerne la soude, on peut la préparer à l’avance ou utiliser une lessive de soude déjà diluée. Le terme saponification reste le même que ce soit pour des types de savon artisanaux ou industriels.
Le mélange des ingrédients et la phase de gel
La première phase du processus de fabrication consiste à mélanger les ingrédients à une température qui va influencer la réaction du processus. Pour bien comprendre la saponification, il faut retenir que cela peut varier en fonction du type d’huile utilisé. À ce sujet, on peut opter pour des huiles solides fondues, des huiles liquides non-chauffées, des huiles végétales, des mélanges d’huiles tièdes ou froides, etc. Ce qui signifie que dans certains cas, les bains-marie ne sont pas forcément nécessaires. On parle alors de saponification à froid. Sinon, pour la saponification à chaud, il faut s’assurer que la température entre les deux ingrédients ne dépasse pas les 2° C d’écart.
Une fois que la pâte de savon est versée, il faut la maintenir au chaud afin de générer de la chaleur et modifier la consistance de la pâte. Le but est de fondre la pâte temporairement tel un gel translucide. C’est ce qu’on appelle la phase de gel. Lors de cette étape, il est possible d’ajouter certains ingrédients pour ajouter des propriétés au savon. Elle peut aussi modifier la coloration du savon. Pour qu’elle soit réussie, il est également conseillé d’isoler les moules à l’avance (au four ou dans une glacière). Mais ce n’est pas pour autant obligatoire. On peut les laisser à température ambiante.
Le séchage et la cure
Pour un parfait séchage, il est préférable de couvrir la surface du moule qui contient la pâte de film plastique. C’est pour éviter la formation de cendre de soude à la surface des savons et des moules. Il s’agit, en fait, d’une fine pellicule poudreuse créée par la soude restant dans la pâte de savon fraîche. Cette dernière, avec le gaz carbonique de l’air, produit du carbonate de soude.
Ensuite, le curage. C’est une technique déjà utilisée lors des fabrications des types de savon artisanaux depuis des années, et est encore utilisée jusqu’à maintenant. Elle consiste à laisser le savon séché se reposer un certain temps après la saponification. L’objectif est de s’assurer que la réaction du processus soit complète et que le savon obtenu ne soit plus caustique. En d’autres mots, c’est une alternative envisageable s’il n’y a pas de papier pour mesurer le pH. Cette étape permet également de s’assurer un séchage parfait, c’est-à-dire de donner au savon la consistance parfaite afin qu’il ne s’use pas rapidement. La durée de cette phase dépend de chaque fabricant et des matières utilisées, mais elle peut durer jusqu’à 4 semaines.
Le contrôle du pH
Le contrôle du pH est indispensable pour vérifier que le savon n’est plus caustique. En effet, le pH d’un savon peut agresser la peau au-delà de 9. S’il s’agit d’une fabrication maison, il est bien important de comprendre la saponification ainsi que le principe d’utilisation de la surgraisse et des ingrédients adoucissants.
La technique la plus simple est l’utilisation d’un pHmètre. Cette solution est un peu coûteuse, mais elle permet de mesurer efficacement ce détail. Sinon, on peut aussi utiliser un papier pH, un dispositif qui change de couleur en fonction du pH dans le savon.